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Point sur les sujets en cours (août 2020)

Dans cet article, Terre Luberon fait le point sur les sujets qui tiennent à cœur à notre association et qui deviennent de plus en plus préoccupants.

Ces sujets ont fait l’objet de courriers renouvelés récemment auprès des services de la Préfecture et de la Sous-Préfecture. Nous vous tiendrons au courant dès qu’il y a du nouveau. Abonnez-vous à notre newsletter (dans la colonne à droite de cette page) pour recevoir nos futures publications.

La circulation routière dans la Combe de Lourmarin, axe de la Départementale 943

Les explications fournies sur l’accidentologie de cet axe ne parviennent pas à dissiper le sentiment croissant d’insécurité pour les usagers. Un accident mortel s’est encore produit il y a à peine trois semaines, lequel a causé la mort du conducteur d’une moto. Il a en outre été découvert dans la moto de la victime des quantités importantes de stupéfiants.

Cet énième accident démontre une fois encore que l’accidentologie est liée au comportement de conducteurs de motos qui, régulièrement, prennent des risques démesurés en circulant sur cette route.

Les témoignages des usagers sont nombreux. Or, rien n’est fait pour prévenir les accidents provoqués par le comportement irresponsable de quelques motards usagers de la D943. L’inertie dont fait preuve le gestionnaire routier, malgré les multiples alertes qui lui sont notifiées, ne saurait exonérer notre collectivité territoriale de ses responsabilités.

Il appartient à l’Etat de prendre la mesure de sa carence et d’agir, avant qu’il ne soit trop tard, pour assurer la sécurité des usagers de la D943.

Cela est d’autant plus nécessaire que sa fréquentation est en constante augmentation. Outre les motos et les véhicules automobiles, les cyclistes sont de plus en plus nombreux à l’emprunter.

Or, force est de constater que rien n’est fait pour assurer leur sécurité.

TERRE LUBERON suggère que soit aménagée sur la D943 une piste cyclable à double sens et qu’à défaut d’installation de radars, la vitesse soit limitée et des ralentisseurs installés.

Nous sommes bien entendu disposés à examiner toute autre solution susceptible de prévenir les accidents, d’améliorer la sécurité routière sur la D943 et de limiter les nuisances sonores pour les riverains et la faune protégée environnante.

Ci-dessous deux articles du Dauphiné Libéré sur des accidents de motos sur la D943:
Deux motards entrent en collision à Bonnieux
Un homme seul chute à moto dans la Combe de Lourmarin

La circulation aérienne au-dessus des massifs du Grand et du Petit Luberon

Là encore, force est de constater aucune amélioration. La circulation aérienne, en particulier d’hélicoptères, s’intensifie et manifestement la réglementation n’est pas respectée.

Alors qu’en zone « Natura 2000 » qui couvre pratiquement tout le Petit Luberon, l’altitude de survol, selon les indications données par la Direction Générale de l’Association Civile, doit être d’au moins 2000 mètres, la quasi-totalité des pilotes d’hélicoptères qui survolent la zone bafouent cette règle en toute impunité. 

Les survols de l’axe Lourmarin-Bonnieux-Gordes sont quotidiens alors même que l’espace bénéficie au moins d’un triple classement :
– Zone Natura 2000 ;
– Zone Nature et Silence ;
– Zone de Protection Spéciale pour les rapaces, en particulier l’aigle de Bonelli menacé de disparition et réintroduit il y a quelques années.

Au-delà des nuisances graves et répétées pour les habitants ainsi que pour la faune qu’il s’agit de préserver, les bergers du Luberon se plaignent également du stress engendré pour leurs troupeaux de moutons et d’agneaux.

Le problème ne vient pas pour l’essentiel, de l’aviation militaire mais bien des hélicoptères civils.
Dans son courrier du 15 janvier 2020, Madame la Sous-Préfète Conca avait indiqué à TERRE LUBERON qu’un travail était en cours dans le cadre du renouvellement de la charte du parc pour examiner les conditions dans lesquelles la lutte contre les nuisances aériennes pourrait être prise en compte.

Notre association serait particulièrement intéressée de connaitre le résultat de ces travaux.
En attendant qu’ils débouchent sur une nouvelle charte, TERRE LUBERON suggère que la DGAC rappelle aux aéroports situés aux abords du Parc du Luberon et aux gestionnaires des hélistations limitrophes – par exemple dans le cadre d’une circulaire –  les principes réglementaires (hauteur minimale de survol, respect des axes de voltige, etc.) et de précaution pour une pratique de l’aéronef motorisé durable dans l’espace aérien du parc naturel régional.

La circulation à l’intérieur des massifs du Grand et du Petit Luberon

Sur la circulation intérieure du massif du Grand et du Petit Luberon, nous avons pris bonne note de la réponse de Madame la Sous-Préfète Conca du 15 janvier 2020. Toutefois, notre question concernait plus particulièrement les critères de création des emplacements de stationnement. Sur ce point nous n’avons aucun élément concret.

Sur le pylône TDF à Bonnieux

Il ne nous semble pas que l’accord intervenu et transmis à la juridiction administrative ait été exécuté. TERRE LUBERON aimerait savoir quand TDF entend respecter l’engagement de réduire la hauteur de pylône de 11 mètres.

Création d’une piste cyclable sur la route des crêtes du Luberon

Suivant le Schéma départemental Vélo 2019-2025, le projet de créer une piste cyclable goudronnée sur la route forestière des crêtes du Grand Luberon nous semble totalement en opposition avec la politique actuelle gouvernementale visant à encourager le respect de la biodiversité.

Les crêtes du Grand Luberon sont déjà traversées par une piste parfaitement praticable en vélo et interdite à la circulation des véhicules automobiles sauf dérogation. Créer une piste goudronnée générerait d’abord un coût tout à fait considérable, qu’il semble déraisonnable de vouloir faire supporter aux résidents du Luberon dans la période de crise actuelle.

En outre, le goudronnage de la piste des Crêtes ne peut que nuire au respect de la biodiversité tout à fait exceptionnelle dans une zone classée entre autres Natura 2000. Une partie est également classée en réserve de Biotop. Comment concilier ces classements de protection et la création d’une piste goudronnée au coeur du parc du Luberon ?

Enfin, cette piste goudronnée risque d’encourager la circulation de véhicules à moteur dans une zone où la pression est forte pour les développer et les efforts importants pour résister à cette pression.

Comme indiqué ci-dessus, TERRE LUBERON suggère plutôt d’aménager des pistes cyclables sur le réseau routier existant, ce qui permettra de concilier à la fois l’objectif d’encourager la pratique du vélo et celui de respecter la biodiversité exceptionnelle du Luberon.

 
Une mante religieuse apercue dans le Parc du Luberon