Ils Font Le Luberon

Vincent: Carilloneur et Décorateur

Personnage aux talents multi-facettes ! Tour à tour, carillonneur à la vieille église de Bonnieux, collectionneur insatiable de santons de Provence anciens, ébéniste dans la tradition familiale, décorateur et scénographe, antiquaire-brocanteur dans sa caverne voutée, débordante de trésors chinés.

Ce qui rend cette région si attachante :« Son climat et sa quiétude de vie remarquables », de vraies saisons, marquées, franches et radicales. « J’aime le vent, le mistral, sa force, il ne faut pas se fermer au vent mais s’y ouvrir corps et âme. C’est une terre d’inspiration artistique, une terre de lumière et de silence qui génère un grand sentiment de liberté ».

Le Luberon, il y a grandi, « très attaché à son clocher » depuis qu’il a 6 ans où il a commencé à voir sonner les cloches à la corde (ce qui n’a pas changé aujourd’hui). La Provence, la vie des villages, des gens, des métiers et des traditions, ce sont ceux de ses premiers santons achetés à 14 ans, qu’il a repeint et restauré pour imaginer « ses premières crèches avec ses potes. »

Deux souvenirs marquants :
« Une visite guidée de mon village avec des Américains, nos grands verres de dégustation à la main, remplis d’un excellent Côtes-du-Luberon ! à pied et aux yeux de tous pendant plus d’une heure dans les ruelles !
L’orage d’un soir d’hiver, alors que je suis dans le clocher, perché et affairé, la boule blanche incandescente de la foudre passe devant moi à 1 mètre 50 avant de tomber à terre ! »

Aujourd’hui c’est presque 300 santons qu’il remet en scène avec une passion intacte chaque année à Noël, dans la vieille église de son village, pour l’immense plaisir de tous, locaux comme touristes. « Cette crèche, comme cette collection : je ne peux plus m’arrêter », avec un sens aigu de la mise en scène, ses personnages se parlent, haussent les bras et se font les mêmes confidences que les villageois d’aujourd’hui.

Son Luberon :
« Celui du petit matin dans les champs de lavande sur les plateaux. Celui du soir dans les champs de blé. Celui des forêts : bois, lichen, feuillages, mousses, chênes, paille…qui font les plus beaux décors. »

Vincent Gils vincentgils@hotmail.fr